Docteur en histoire, médiéviste, Hannelore Pepke est également vice-présidente du CEP. Le réseau paroissial en Brionnais n’a guère changé entre le XIIe siècle et la Révolution ; il se lit encore aujourd’hui dans celui des communes qui ont succédé aux paroisses d’Ancien Régime. Or, ce dernier réseau se dilue progressivement dans les structures intercommunales en plein essor. Parallèlement, les paroisses du Brionnais elles-mêmes ont été regroupées en trois entités seulement. Les mutations en cours auront pour effet sinon de faire disparaître, du moins d’atténuer jusqu’à la limite de la lisibilité une structuration du territoire qui non seulement est la plus ancienne actuellement existant, mais qui a surtout joué, pendant des siècles, le rôle du principal cadre identitaire public des populations rurales en France. L’importance de cette unité de référence en pays brionnais justifie qu’on s’intéresse à ses origines, à son évolution au fil du temps et aux rôles qu’elle a pu jouer dans la vie des populations. Par commodité, le cadre choisi pour cette enquête est sauf exception celui des quatre anciens cantons de Chauffailles, La Clayette, Marcigny et Semur-en-Brionnais.